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Le Cahier d'Edgar
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24 novembre 2022

Septembre mois des vendanges. ( Chap 52 )

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Septembre le mois des vendanges.

   Il y a un temps pour tout, il fallut rentrer. Et chacun replongea dans sa réalité. Chez les Villepou et chez les Cassegrain il y eut comme la poursuite de la rémission.

    Jessie Cassegrain fut soudain lasse des vieux, des queues, des culs, de leurs senteurs âcres, et se jeta à corps perdu dans l'écriture de son mémoire de fin de cycle qui obtint un seize qui lui regonfla le coeur et l'esprit et relégua au second plan ses déviances, elle valait donc mieux que d'être une pute, mais l'addiction est une maladie.

   Sébastien Villepou venait de trouver un trois pièces à Paris. Il avait loué une camionnette et avec son père avait déménagé ses affaires de N ***, et venait d'en terminer l'emménagement. Ils étaient allés faire quelques achats de meubles en kit chez Ikea, qu'ils parvinrent à monter après quelques énervements.


     Jessie Cassegrain avait décidé de préparer désormais son capes de Lettres modernes ne voulant plus entendre parler de Sébastien Villepou qui était revenu frapper à sa porte sans qu'elle lui ouvrit et qui venait ahaner sur sa messagerie. Elle l'avait marqué comme contact indésirable, puis bloqué. Sur son répondeur il avait laissé le message suivant : " Jessie juste une fois encore afin que nous nous quittions bons amis ".

   En revanche elle conservait comme cible le père Villepou et irait jusqu'au bout de sa vengeance et lapiderait et liquiderait à sa manière le contentieux de son ressentiment à l'encontre de la famille Villepou. Elle demeurait jalouse de l'éventualité de quelque liaison que ce soit de Sébastien à laquelle elle entendait faire obstacle, elle était rancunière et méchante et ne quittait pas Charles Villepou car elle ne voulait pas lâcher cette famille qui l'avait trahie à travers le break de Sébastien et l'obligeait à tout reconsidérer quant aux bases d'une vie normale et sentimentale.

    Depuis quelque temps elle se sentait bizarre, elle avait des remontées de nausées et avait pris rendez-vous chez son gynécologue traitant. Tiens, tiens se dit-elle, serait-ce ça...

   Sébastien Villepou passa une mauvaise première semaine de septembre à Paris. Il dit à Charlène un soir en faisant enregistrer à sa caisse deux bouteilles de jus de fruit et un pack de cinq tablettes de chocolat Poulain, il faudrait que l'on se parle. Oui je voulais te faire la même proposition il faut que l'on se parle, disons que j'ai à te parler lui dit Charlène en lui tendant son ticket de caisse.


     Ils se retrouvèrent à la terrasse du café " Le Bastille ". Charlène raconta. Elle avait repris son travail à la caisse du Monoprix de la Bastille et se laissait courtiser par Philippe Le Flochet un chef de rayon. Sébastien Villepou n'avait été non pas une passade mais une espérance gâchée, et elle le lui dit, Sébastien, Nous, toi moi c'était trop pour moi, je ne peux plus suivre, quelqu'un m'aime que je crois aimer. J'aspire à une relation simple, qui apaise, pacifie, j'ai trop souffert de prises de tête, c'est pas ça l'amour.

 -   C'est bien Charlène je t'aurais aimée, mais c'est bien, sois heureuse.

   Sébastien vint de moins en moins à sa caisse et n'y vint plus du tout.

   L'on s'enflamme, l'on s'enivre de mots, l'on bâtit des chimères, mais l'amour pur n'existe pas, l'amour est une fable, il n'est que la fatuité d'un désir écrivait Balzac, l'on use les mots, l'on s'y épuise, l'on y gâche nos espérances, l'on s'y écorche les lèvres, l'on s'y déchire le coeur, l'on s'éteint, l'on devient cendre froide.


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Roman-feuilleton. JESSIE. Chap 52 - Septembre mois des vendanges.

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